Naguère je comptais
Les étoiles liées
Fixées aux cieux d'été
Et je les détachais
Chacune de leur nuit
Comme sont détachées
Les instants de leur heure
Quand ils brillent plus qu'elle.
Je leur donnais une aile
Et elles se dispersaient
S'éparpillaient au gré
D'autres séjours
D'autres amours.
Dans leur éclat posthume
Luisantes comme un jour
Se relevant des brumes
Elles dansaient et vibraient
Tantôt flammes ou oiseaux
Accordées au silence
Au mouvement des eaux.
Naguère je savais
Le secret de leur ronde
Et celui de leur nombre.
L'ombre d'un grain de sable
A l'onde d'une vague
S'est froissée sur la mer
Et l'ombre d'une étoile
Tremblée comme l'écume
Haletante et salée
Incante l'aube au monde.
Marie-Claude
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Jamais je n'irai
Aussi loin que me conduit
Le chemin d'amour
(haïku de Hyacinthe Vulliez-"la joie d'être"-Ed "les Amis de Crespiat")