Au grand jour,si ne se conjoignent
aucunes flammèches amoureuses
quand vient le soir ils se rejoignent
dans l'ombre d'une nuit heureuse

A l'aube de chaque matin
ils se croisent en deux inconnus
pour s'assortir au soir prochain
sous une lune reconnue

Personne ne sait qu'ils se gâtent
à l'abri des prunelles commères
et s'ils font faute d'adultère
juste à aucun ça ne regarde

On ne les note qu'au singulier
sans porter ni moindres soupçons
que les étoiles peuvent lier
lorsque nous et le monde pionçons

A la chair des chéris anonymes
la peau en feu de liberté
à se chérir corps et intimes
chers désireux et concertés

Eux qu'on ne voit jamais ensemble
en lieu de silences tramant
en rendez-vous quand bon leur semble
aux secrètes contrées des amants

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Je ne laisserai sur le papier que l'ombre de mon écriture,juste le soupçon d'une pensée de mon imagination la plus pure.