Moi, je suis féministe et je le dis bien haut !
Je n'ai pas cependant l'apparence d'un homme,
J'ai juste ce qu'il faut mais placé où il faut,
Et avec mon Adam j'aime croquer la pomme !
Messieurs, votre faux dur et ses deux tristounettes
Parées de rares poils, les pauvres mignonnettes,
On en fait tout un plat, tu parles d'une affaire
Car la plupart du temps, il regarde la terre !
Et c'est au nom de ça, qu'à travers tous les âges,
La femme fut brimée, réduite en esclavage,
Son rôle étant de pondre et torcher des marmots,
De servir son seigneur, de souffrir sans un mot.
Des hommes sentencieux lui refusaient une âme,
D'aucuns encor jugeaient son cerveau trop petit,
Dans son code civil, un mégalo infâme
La mit sous le boisseau d'un père ou d'un mari.
Les choses ont changé mais d'autres continuent,
Par centaines, chez nous, des femmes sont battues,
Pour un même travail, le salaire est tronqué
Si vous n'exhibez pas la sainte trinité !
Mutilées, lapidées, de mes soeurs c'est le sort,
Dans des pays régis par la loi du plus fort,
Privées du moindre droit, toutes ces malheureuses
Lancent un S.O.S. de leurs voix silencieuses.
Oui, je suis féministe et je le dis bien haut !
Contre l'iniquité dont souffrent mes semblables,
Depuis longtemps déjà j'ai brandi le drapeau
Qui brisera un jour le joug qui les accable.
(1er juillet 2010)
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L'harmonie d'un monde sans autorité et sans haine et l'harmonie poétique sont les deux formes de la Beauté.
Maurice Laisant (prix de poésie Charles Baudelaire 1967 pour son recueil Flammes)