Les seins

À quel sein se vouer
Puisqu’ils font la paire
Et pourraient se jalouser
Si l’un, on préfère

Certains sont si petits
Qu’on les voit en catimini
Et d’autres, énormes lolos
Causent bien des maux de dos

Cachez ce sein que je ne saurais voir
Et montrez l’autre pour m’émouvoir
Certains perdraient la boussole
Pour voir un petit bout d’aréole

Prédestinés pour allaiter
Et faire grandir le nouveau-né
Quel sain repas que la tétée
Pour combler jeune assoiffé


Devant pareil tableau émouvant
L’homme voudrait en faire autant
Faudra attendre le sevrage
Et vivre encore bien sage

Sachant bien qu’il n’y a pas d’âge
Pour en faire bon usage
Il ne peut que succomber
Et reste sans dessein, bouche bée

Nuance variée des mamelons
Gravité précoce qui fait pointer
L’extrémité de ces nichons
Vers l’horizon ou vers ses pieds

Puisque l’humain n’est pas un saint
Et qu’il est muni de deux mains
Il retrouve instinct carnivore
Ceint, devant poitrine qu’il dévore

Pas besoin d’être siliconés
Car la mode peut tout remonter
Et la parade des décolletés
Trouble le mâle qui va craquer