Regardez-la, dessus la plage
Sous ses lunettes et bien bronzée
Elle a une heure Ă patienter
Tout en contemplant les nuages.
Soleil couchant de bel été
Ils rient tous, et ils s’éclaboussent
Elle, elle attend rongeant son pouce,
Elle le rejoindra au café.
Il est si grand et il est si mince,
Elle l’admirait tellement
Elle y a cru un certain temps
Qu’elle avait rencontré son prince.
Et puis un jour qu’apprit donc-elle ?
Elle s’en doutait ? Sûrement !
Des détails qui choquent, souvent
Trahissent un homme infidèle.
-« Ce WE ? Non, je ne peux pas ! »
-« C’est mon anniversaire pourtant ! »
-« Je sais bien et j’aimerais tant
Pouvoir te serrer dans mes bras ! »
Mais quand on aime on a confiance
Dans celui qui vous bat le cœur,
Ces hommes aux mots enjĂ´leurs
Vous font retomber en enfance.
Faut-il la plaindre ou la blâmer
Regardez-la ! Elle frissonne
Et regarde son téléphone
OĂą cela va-t-il la mener ?
Elle a bien essayé la fuite
Hors du piège et puis résister
S’en sortir, aller au ciné,
Mais plus personne ne l’invite.
Il a prié et supplié
-« C’est toi que j’aime, tu sais bien
C’est toi que j’aime, Elle n’est rien ».
Mais avec Elle, il est marié.
Alors elle a cédé aux larmes,
Aux serments de félicité
Et perdu son intégrité,
Et passent les ans et son charme.
C’est elle qu’il aime, elle le croit !
L’amour comme la douleur passe
Mais devant l’Autre, elle s’efface
Lorsque survient le désarroi.
Quelques fleurs et puis quelques livres
Et du temps libre Ă©videment,
A rêver indéfiniment
Et attendre à s’en rendre ivre.
Et l’heure passe et puis s’en va,
Ses larmes coulent sur le sable
-« Voyons, sois donc raisonnable ! »
Ce soir lĂ , il ne viendra pas.
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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)