Ce n'est vraiment pas ma fête...
Rasades éventées, cheminées verglacées
Sourdent au fil des murs brisant mes escalades
Je vous hurle des chants sacrés pour effacer
Mes guirlandes déchues sur vos lettres malades
Des traces de traîneaux estompées sur la plaine
Des cadeaux en monceaux solitaires écartés
Impriment ma mémoire au demeurant si vaine
Et bornent les chemins de ma fragilité
De mes gants trop usés à battre des tempos
D'offrandes éboulées hors mes allers-retours
Surgissent des paquets écorchés fleur de peau
Sous les déchirements de papiers sans atours
La réverbération aux reflets si soudains
Une ire réfléchit sur mes polarisantes
Je lisse le versant de rancœur de dédain
Raidi sous mes moustaches un poil électrisantes
Sur mes lèvres gelées de mille et un cristaux
Blanchis et scintillants d'un glacier en ombelle
Cent bivouacs étincellent autour de mon manteau
Dévissant de leurs pentes en ma barbe rebelle
Ici où mes raquettes embrasent la poudreuse
De mes désillusions par des nœuds de sanglots
Bloqué-là je m'encorde aux traînées ténébreuses
Tissées aux toits neigeux effleurant les bouleaux
Ma silhouette a pris l'allure tourmentée
Des sapins frémissant sous leurs frondaisons blanches
L'air digne mesuré, le souffle rétracté
Je relève le chef dépassant l'avalanche
Par cette relation des rennes en cet instant
Qui savent aux fils des cieux ne pas rester si mornes
Là encore je ris invaincu, résistant
Jaune, de cette nuit inique enfin sans bornes
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Fabricando fit faber est un proverbe de vérité, car il est rare en effet qu'en poétisant dru on en devienne mannequin de haute-couture voire même petit télégraphiste.