La beauté de ses yeux renvoie celle du monde
J’oublie sa cruauté, la douleur, les horreurs…
Ils sont mon ciel : un tendre berceau de couleur
Quand l’ aurore d’ un léger voile nous inonde.
Quand, paupières closes, la vie est vagabonde,
Immensité du temps, gouffre des profondeurs
Dont l’horizon des dieux efface toute horreur
De la terre je suis pas à pas mes secondes.
Tel l’ oiseau aux ailes ignorant toute peur
Impérial, je demeure en de grandes hauteurs
Pour mieux la contempler en rêve dans la nuit.
L’espace de ses bras m’est le plus chaud des nids
J’y viens me blottir contre le vent et la pluie
Dans le brouillard d’azur de ma mie si jolie.
Pierre-Louis SESTIER
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