Le plus vieux chien de mon quartier,
Possède une sale habitude.
Il s’en vient tous les jours chier,
A ma porte sans lassitude.

Tous les matins, accompagné,
Par sa gente propriétaire,
Quadrupède très bien peigné,
Il vient orner mon beau parterre.

Dame attend, qu’il ait fini
Et le conduit, après, sur l’herbe,
Où il s’essuie à l’infini,
Ce bon vieux chien, il est superbe.

Et en sortant de ma maison,
Pour éviter la belle merde,
Je mets les pieds sur le gazon,
Pour que jamais ils ne s’emmerdent.

La maitresse du brave chien,
L’œil aux aguets, qui me regarde,
D’un air narquois, à moi l’ancien,
Qui me maintiens sur mes gardes,

Pour n’écraser ce bel étron,
Qui chacun sait, porte bonheur,
Il trône là comme un citron,
Dont il n’a pas, la même odeur.

Maître canin est un salop,
Mais je suis sûr, que sa maitresse,
Est pourvue d’un gros culot
Et méconnait la politesse.

Moi, je ferai l’achat d’un chien
Et le matin, délicatesse,
Lui ferai faire ses besoins
A la porte de la duchesse.

Capricorne, le 04/09/2010