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Un mauvais vent
J’ai entendu le cri d’alarme D’un vrai poète d’Oasis Et ses griefs sentent la larme Qu’il me donne à titre gratis
Ami qu’as-tu fait de ta plume, Las, je ne l’entends plus tousser, Aurait-elle eu un méchant rhume Qui l’empêcherait de trousser ?
Ces jolis vers qu’elle savait faire Sur tous les vents et les sujets ; Elle était bien à son affaire En ignorant tous les rejets.
Je refuse parler passé, Pour me tourner vers l’avenir Et si tu es un peu lassé, Ne deviens pas un souvenir.
Maintenant vous êtes un bon nombre Qui nous avez abandonné Oasis deviendrait décombre Sans vous poètes abonnés.
Ces quatrains sont pour bien vous dire : Je sens que le vent a tourné Et je ne voudrais pas médire, Car vos départs m’ont étonné.
Sachez pourtant, mon cœur regrette Que vous ayez abandonné La poésie si joliette Pour cause de gens mal famé.
Car Oasis peut-être un pôle Où des amis se connaîtront, Chacun apportant son obole Comme l’atome aux électrons.
Si certaines mauvaises têtes S’escriment à tout démolir, Votre départ ne les embête, C’est ce qu’ils veulent sans mollir.
Restez, restez amis poètes, Ignorez ces vils trublions Qui jouent toujours les troubles fêtes Ils ne connaissent que talions !
Ignorez toutes leurs bassesses, Serrons les coudes tous en chœur, Montrez leur toute la noblesse Qu’ils n’auront jamais dans leur cœur.
En ignorant leur petitesse, Ainsi que leur méchanceté En raisonnant avec justesse, La poésie sera beauté.
Nous avons pour nous le grand nombre Qui faisons fi des religions, Et nous écrivons sans nulle ombre Comme une saine légion.
J’en appelle à l’intelligence Et bien sûr à votre grand cœur, Vous occulterez l’indigence En oubliant toute rancœur.
J’ai un regret et un fantasme, C’est de ne point être Osiris Ce grand dieu qui pèse l’âme Pour qu’elle ne quitte Oasis.
En espérant que ce poème Evite l’effusion de sang Qu’aucun des poètes n’aime, Qu’il soit faible ou plus puissant.
Ne partez pas sans rien nous dire, Mieux vaut une explication, Que dans le silence maudire, Ce qui est l’aberration.
Car plus on est, plus on peut rire, Les méchants sont des enfantins, Offrons-leur notre beau délire En guise de miroir sans tains,
Pour qu’ils puissent voir leur visage Sans jamais savoir qui ils sont, Car ils recevraient tel l’outrage Les quelque vers de ma chanson.
J’ai entendu un cri d’alarme D’un vrai poète d’Oasis Et ses griefs sentent la larme Que je donne à titre gratis.
Capricorne, le 09/09/2010
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