Sur la plage si blanche
Qui garde bien présentes
Les traces des amants,
Les chemins empruntés,
Que les vagues écumantes
N’ont pas su effacer.


Sur la page si blanche
S’écrient les dernières notes
D’une ancienne musique,
Une romance décolorée.


Sur la plage si blanche
Un troublant troubadour
Jouant des mots d’amour
Accrochant l’cœur d’la Blanche
Au rythme de l’ondée
Balançant ces ambages
Aux vagues caressantes.


Sur la plage si blanche
Quelques phrases velours
Offrandes à l’océan
Que le vent jaloux, un peu fou
Brise d’un souffle sur les brisants
Comme tout dernier naufrage
Offert aux vagues mourantes.


Sur la page si blanche
Quelques grains de sable
Au parfum de l’enfance
Où se meurt l’absence.
Et le cœur de la Blanche.

(Mirag’ination – CLA – 30 juillet 2005)

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"On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux." Antoine de Saint Exupéry