Aux portes de la nuit la lumière hésitait
à se confondre aux gris, ou dans les pluies d'automne,
la mer s'évaporait, sous un pinceau fantôme
qui effarait de blanc un horizon abstrait.
Les pavés de leur laque étoilaient en répliques,
(au son métallique des goutes sur les plaques)
l'éclairage public qui muait dans les flaques
des lueurs qui claquaient, en astres italiques.
Les façades luisaient dans un sombre miroir
des colombages argents arrachés à la nuit
bariolées barricades en travers de l'ennui
dont la terre et la mer s'amusaient dans le noir.
Aux portes de la nuit souvent l'homme se pose
les questions que la vie a noyée sous les vents,
l'écume des désirs, et la bruine du temps
sous ses vagues espoirs dont le destin dispose.
Puis entre ciel et terre un éclair bleu se brise
l'âme à la matière ne pouvant se résoudre
la pluie d'une larme suffisant à dissoudre
ces frontières obscures où notre vie s'épuise.
Philippe 11/2010