On s’est croisés juste par hasard,
Par un matin tout ordinaire;
On s’est accroché du regard;
Aucun de nous pouvait s’extraire.

Dans ton silence trop bavard,
Tous tes secrets, tous tes mystères;
Ton doux visage de m’émouvoir...
Je vois combien tu as souffert.

Femelle, que destin égare,
Tu as reçu des coups sévères;
Combien vécu de cauchemars
Pour que ton âme erre en enfer!

Dans ta nature, niée, d’une part ;
Dans ta raison, la prisonnière
De tout un monde qui se déclare,
De la conscience, dépositaire.

Oiseau blessé de toutes parts,
Bien trop fragile pour prendre l’air;
Ailes brisées, visage hagard,
Tu as osé quitter la terre
Avec la rage du désespoir,
A la rencontre de l’âme paire,
Pour tenter un nouveau départ
Vers des espaces plus sincères.

Au plus profond de tes yeux noirs,
Dans la violence de leur éclair,
Toute ta douceur tu m’as fait voir,
L’âme toute nue, le cœur ouvert.

Dans la pudeur de ton regard,
Offrande sincère en la prière
D’une femme, qui veut y croire
En la tendresse dans cet enfer.

Comment oublier ce regard ?
Comment pourrai-je m’y soustraire ?
Quand, nous enchaine et nous sépare,
Et nous déchire sans qu’il libère ?
Comment franchir ces vieux remparts,
Gardés par des chiens missionnaires ?

Comment te sortir du mouroir,
De la tourmente, et du calvaire,
Quand, moi aussi, tel un Icare,
J’ai brûlé ailes dans les chimères?

Il a suffi d’un seul regard,
Pour me plonger dans la colère.
Du fond de l’âme, je te déclare,
Combien, de rage je suis amère,
De voir périr un être rare,
Dans la tristesse de la misère
Des sentiments, et de l’espoir
Dans des bonheurs bien éphémères.

Vous, assassins, criez victoire !
Car c’est l’amour que l’on enterre;
Victime de culture de bazar,
Et de la morale de faussaires.
Laissez passer ce corbillard,
Qui traine son âme dans votre enfer!
Puisse-t-elle hanter votre mémoire,
Et existence toute entière.

Petite lueur dans un brouillard,
Immortelle vive en cimetière,
C’est un adieu sans au revoir,
Je te chéris la vie entière,
Toi qui, des femmes es l’étendard,
Et de l’oubli la passagère,
Pour te graver dans les mémoires,
Je te dédie ces quelques vers.

« La passagère de l’oubli » A f-z, exil, 1998

très belle dédicace pour cette passagère, bravo et bienvenue dans notre oasis

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@ textes protégés

Salut Ephémère
Triste et beau poème!
Merci pour ce partage poétique que j'ai fot bien apprécié!
J'ignore pour quoi tu as repris le titre de mon poème Incipit Vita Nova et tu en as fait un commentaire!!!Je l'ai commenté par mon poème!
Merci pour ta colpréhension
Amitiés
farid

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"Je n'existe que dans la mesure où j'existe pour autrui"
Manet




Mon blog : http://amedyazamazigh.blog2b.net

à Ahmedyaz

simple erreur de manipulation de part un néophite du site.

j'ai tenté d'y remedier, et j'espère y être parvenu à corriger ma maladresse.

merci cher ami d'accepter toutes mes excuses.

FMR

Cela me rappelle un certain film au titre similaire qui a beaucoup marqué ma jeunesse comme ton poème marque ces instants de lecture.
HONORE

Aya
"...très belle dédicace pour cette passagère..."

>>>>
bien que mon écrit est dédié à celle qui l'a engendré, à travers elle, c'est à toutes les femmes que la vie entraine à contre-sens de ce qu'elles méritent, que ma pensée va.
************

Magali132008
"...une triste histoire...
Trop de femmes "oubliées" pourraient être cette passagère..."

>>>>
l'histoire est plutôt d'une tristesse affligente pour qui, à ne satisfaire que leur égo, s'en trouvent criminels en puissance.
leurs victimes n'étant que martyrs de la bêtise humaine.
************
Honore
>>>>
ravi de ton passage sur ma page, et très touché par ton appréciation.
************

>>>>
remerciements pour votre accueil, et m'en trouvez heureux pour qui d'entre-vous ont trouvé plaisir à me lire.

au plaisir, à mon tour, de vous découvrir.

cordialement.

FMR

Je découvre avec bonheur plus qu'un poème, une vie noyée dans un regard qui parle et s'épanche, une grande émotion a te lire, une force, une peine, deux âmes suspendues, une atmosphère de film, un magnifique moment de lecture chargée de sentiments, bravo pour ce très beau partage, bien amicalement, Simon...

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Visitez mon Blog et découvrez mes poésies du jour...

http://www.simzser.com
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simzser

que de bonheur du ressenti d'une âme sensible à la tragédie que j'ai tenté de décrire, mais les honneurs ne sont dus qu'à celles qui la vie a entraîné dans des parcours à contre-sens de ce qu'elles méritent de vivre..

si de la personne m'ayant inspiré cet écrit, ma dédicace à elle n'est que remerciement de m'avoir éveillé à pléthore de situations semblables, invisibles à l'oeil nu s'il ne sont perçues par l'esprit, à travers elles, c'est à toutes ses semblables que je rends hommage, puisse ma modeste contribution nous sensibilise tous, à en être plus conscients, plus attentifs.

remerciement pour ta généreuse participation à ce témoignage.

cordialement.

FMR

Une histoire qui suscite
beaucoup d'émotion..

J'ai beaucoup apprécié..

amitiés

poemic

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MON 2eme RECUEIL...JE TE PORTE L'AUBE..EST DISPONIBLE..
http://www.oasisdesartistes.com/modules/newbbex/viewtopic.php?topic_id=97282&forum=47

Nous sommes tous des passants et parfois nous croisons au passage des regards qui entraînent si loin !
Bien à vous
Ortiaz

Ils n'ont pas vieillis depuis 1998... pourtant sur deux millénaires !

*** L’âme dévoilée, le cœur ouvert. ***

Chibani

Très enlenvé, poètique et gracieux, et aussi par le sujet qui invite à la réflexion...
Si ce n'est le terme "femelle" qui casse, à mon goût, l'harmonie de ce texte...

Citation :
bamcar
>>>merci de ton passage sur cette page, et pour ta remarque, me permettant ainsi de m'expliquer sur le pourquoi de ma formulation "/" -femelle- que destin égare"/".

tu remarqueras que plus loin, je souligne:
"Dans ta nature, niée, d’une part ;
Dans ta raison, la prisonnière..."

le terme "femelle", tel je le mentionne, n'a rien de péjoratif.
il ne désigne dans le contexte, que le côté nature profonde de l'être, tel on désignerait l'homme par le terme "mâle".

ceci est souligné dans mon texte par opposition à "l'être social" (femme, homme).

la femme, en toute les société, est nié dans sa nature profonde (femelle), comme si elle n'avait de besoins spécifiques propre à sa nature, alors que l'homme, désigné en "mâle", en tire plutôt orgueil.

en plus de sa place dans l'être social, la femme est niée aussi dans sa nature profonde.

c'est ce que j'ai voulu souligner.

***********************************
chibani.

>>> ravi de te retrouver ici dans cette paisible communauté d'amis par les mots, et heureux de ne pas avoir à te chercher ailleurs, pour me délecter de tes savoureuses fables.

amitié

FMR

bonsoir ephemere99,

quel texte, quelle puissance du verbe et de l'intention !

un magnifique poème, qui bouscule et déploie dans son sillage, toute la réflexion qu'il fait naître ...

un profond et fort beau partage, merci à toi

amitiés
lilalou

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"un jour la plume te prend par la main et le soleil de ton coeur vient chanter avec elle ..."

Extraits des recueils "La Plume magique" et «Un petit maillon bleu», sur mes blog, danilou
http://danipoesie.eklablog.com/accueil-c21372222

On peut être prisonnière de chaines invisibles et alors mourir à petit feu...jusqu'à trouver un regard, une étincelle qui fera rejaillir l'espoir.

Magnifique écrit, j'ai beaucoup aimé

Ghis

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https://www.facebook.com/ghislaine.graffard

superbe ....

un chef d'oeuvre


J'applaudis..


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l'Amour rayonne quand l'Ame s'élève, citation maryjo

magnifique dédicace pour cette passagère

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Lire, c’est rencontrer du monde, au plus profond de soi.