Un matin de décembre, aux lueurs de l’aurore,
Auprès de son amour, sentant la mort flotter
Silencieusement, la faucheuse il implore.
Las contre son pouvoir, on ne peut pas lutter.
Au bout du téléphone, il parle avec tristesse
Des causes du décès, donne sa version
Le doute m’envahit, mais par délicatesse
Je remets à plus tard, l’interrogation.
Pourtant j’avais compris, sans que nous en parlâmes
Qu’ils partageaient tous deux, plus que de l’amitié
Sous l’œil de cupidon, ayant unis leurs âmes
En Caruso vraiment, il trouva sa moitié.
Cependant il cacha, sa souffrance indicible
Ne nous en disant rien, pendant très, trop, longtemps
Jusqu’à ce qu’à son tour, du mal il soit la cible.
Oubliant le passé, nous rattrapons le temps.
Les querelles d’antan, de mes jeunes années
Sont si loin aujourd’hui, que j’en sais les raisons.
Connaissant le pourquoi, mes larmes pardonnées
Revint enfin la paix, au sein de nos maisons.
Ce moment renforça, le fil avec mon père
Quand la dame à la faux, surgit sans prévenir
La douleur me submerge, et je me désespère.
Ton absence s’installe, obombrant l’avenir.
27 avril 2006
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La Musique est une révélation supérieure à toute sagesse ou philosophie (Ludwig Van Beethoven)