Longtemps je l’ai cherché ce prince de la fête
La neige qui tombait n’avait rien arrangé
Recouvrant de coton l’élégante vedette
Qui trône désormais un rien endimanché.
Je l’ai trouvé bien loin au revers d’une crête
Poussant seul patiemment dans les « bois et guérets »
Tourné vers la vallée, espérance fluette,
Attendant de nos chants les hymnes envolés.
Le voici au salon paré de ses lumières
Ami, regarde donc les anges pailletés
Voletant dans ses branches hospitalières :
Ce sont nos souvenirs de ce que fut l’été.
Admire celui-là , si brillant, qui reflète
Le Huangpu traversant Shanghai illuminé
Et ce tout petit, lĂ , aux ailes guillerettes
Sont les Saintes Maries sous le soleil de mai.
Cherche donc un vieux pont sous un ciel sans nuage
A côté d’un moulin où tu as pris ma main
Et tous nos rendez-vous en fabuleux voyages
Girandole d’azur sur fond de lendemains.
Paris et puis Monnet, la Comédie Française
En larmes de cristal aux cimaises dorées
Les accords de Chopin sur cette polonaise
Guirlande étourdissante où des cœurs s’accrochaient.
Contemple aussi , lĂ -haut, ces reflets qui scintillent
Poésie d’oasis en flocon d’amitié
Tous ces festons de mots en brillantes pampilles
Balançant souverains aux rameaux parfumés
Et tout en-haut, l’étoile, à la flamme éternelle
Brillant de tous ses feux sous nos yeux attendris,
C’est l’espoir éclatant en millions d’étincelles
Que pour chaque Oasien l’amour rayonne ainsi.
----------------
Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)