J’aimerai t’avoir toujours près de moi
Car, être seule
C’est comme s'il tombait sur ma joie
Un linceul

Je mettrai un doigt là sur ta bouche
Et ce soir-là
Nous verrons le soleil qui se couche
Au loin là-bas

Nous écouterons les bruits de la nuit
Chaque instant
L’un contre l’autre dans l’herbe assis
Bien sagement

J’entendrai seulement battre ton cœur
Près du mien
Tu prendras ma main comme une sœur
Dans ta main

Nous regarderons l’aube dans nos yeux
Où elle se noie
Elle n’appartiendrait qu’à nous deux
Et toi à moi

Est-ce que les étoiles vont par deux
Sans chagrin
Lorsqu’elles s’éteignent peu à peu
Dans le matin ?

Extrait de :Transparences / Juin 1997
Martine Rousseau