Alger le 26/12/2010
Les quatre saisons
Pour l’année bonne année
Sous des vers qui dénoncent
A l’amertume, condamnés
Droit et justice en absence.

Avec l’automne qui dévisse
Ces feuilles qui jaunissent
Le long du tronc glissent
A même le sol pourrissent
Les moustiques s’installent
Partout même sur les stalles
Sans gène, sans voile se régalent
En s’offrant les joies du bal.

Avec l’hiver qui s’acharne
Telle la seine avalant la Marne
Grelottant dans ma lucarne
J’use les pages de Garborg Arne.
Le froid, plus dur j’ai connu
Entre les miens, un inconnu
L’espoir, aux enchères vendu
L’imposteur vit sans retenue.

Avec le printemps qui arrive
Au large les barques dérivent.
Les aveuglent avalent leur salive
Les sourds du bruit se privent.
Les murs ne sont que des murs
Jaune ou blanche soit la peinture
Sur cette terre que de blessures
Tyrans et sbires, rien ne rassure.

Pour le exclus, l’été peut venir
A la belle étoile, s’écouter, dormir.
Que celui qui n’a pas où partir
Me rejoigne pour agonir
Loin des rois et leurs sbires.
Sur mes lèvres point de sourire
Fuir pour seulement mourir
Il n’y a pas de plus pire.

Mouloudi Mustapha