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ImageShack.usAlpha et Oméga
Ô doux soupirs de fées, larmes de dragon
Glace éternelle couvrant cet azur lagon!
Ai-je vu le pelage soyeux de l'hermine
Se lover dans le creux savoureux des collines?
Petit ruisseau chantant des hymnes au Printemps
Qui satisfait le félin fou et haletant,
As-tu vu le sentier d'or de la destinée
Caressant ces plaines molles et raffinées?
La route est là , Alpha de ce sage décor,
Protection des douces nymphes, vol de condors.
Un périple long pour chanter la plénitude,
Le chemin chavire en virage et se fait rude.
Ô haute montagne de l'Alpha gracieux,
Tes roches abruptes semblent toucher les cieux
Comme l'étoile semble toucher cette terre;
Pourtant lointaine, toi vespérale lumière.
Epuisé, la cime profila sa splendeur
Et l'espoir revint avec une rare ardeur.
Paradis d'Alpha! Je gouterai tes délices
Et je te chanterai des vers avec malice!
La tempête brisa l'azur, souffla l'espoir...
Chute soudaine sur le flanc de la montagne,
Un Eden promis vint en un souffle de choir...
Mes mains liées, mon regard condamné au bagne.
Obscur et lourd devint mon regretté azur,
Myriade de corbeaux rauques aux cris impurs.
Des cris s'élevèrent en vagues orageuses
D'une ville réduite en poussières honteuses
Frappée par la Haine d'un tyran rageur.
Des fusils répandaient leur poison d'horreur
Sur milles femmes qui pleuraient cette envie
Qu'Oméga avait annihilé: libre vie.
Des monstres d'aciers écrasèrent les enfants
Pour mille ans de peine et de labeur étouffant.
Un homme, seul, rude, détruisit l’Élysée,
Obus sur le mont de la liberté brisée.
Oméga, assassin de mon rêve de paix.
Famine, cris, répression sur ton sang nappé
De Haine macabre!Ravages de doctrines
Pour opprimer la belle rose sans épines.
Mon monde est Oméga, jours et nuits ténébreux.
Parmi les anges, je cherchais un chant heureux,
Tyran, bercé par les fusils de la violence
Tu m'as tout ôté...sauf une vaine espérance.