Un soir, l'aigle auroral prit son envol
Pour aller butiner le miel céleste,
Là -haut, dans l'azur éthéré.
Mais ses yeux brûlèrent,
Et ses ailes tombèrent,
Dans la gueule du lion.
Le serpent, lui, fuit dans le désert
Pour parachever sa mue,
Là où nulle ombre ne survit.
Puis il renaquit orné de longs crocs,
Puis déchira sa peau,
Et cracha son cri.
L'aigle consumé dans le vaste océan,
Le lion lové au creux d'une vague,
Le serpent repu de son propre venin,
La nuit se tut.
Et l'enfant parut.
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