Je voulais décrocher la lune
Pensant me pendre à son crochet
Pour y laisser mon infortune
Celle de mon amour blessé
Je voulais y emporter ma plume
Avec le temps qui me consume
A l’horizon des vieilles lunes.
Mais sa clarté m’a apaisé.
Tel un pierrot sans rancune
Je m’en suis allé près de l’une
Aux doux rayons qui font rêver
Et je crois encore à la lune
Même si elle nous fait marcher
Par tous les temps et les marées
La nuit j’en ai appris plus d’une
Et je suis toujours dans la lune
Là où elle m’a accroché
A son croissant où je pendule.
Pierre-Louis SESTIER
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