Et comme tous les ans, la voila qui revient
Juste pour nous narguer, la chère St-Valentin !
Difficile de comprendre d’où elle vient vraiment,
D’ailleurs quelle importance. Elle est là . Maintenant.
Ceux qui n’ont pas d’amour se sentent abandonnés.
Ceux qui n’ont pas d’argent en sont plutôt gênés.
Ceux dont l’amour est mort préféreraient mourir.
Ceux qui ont un amant rêveraient de s’enfuir.
Ceux qui ne s’aiment plus… que pourrais-je vous dire ?
Qu’ils font, tant bien que mal, des efforts pour sourire.
Ceux qui ne s’aiment plus… j’ai bien envie d’écrire :
Quand on ne s’aime plus… c’est le jour le plus pire !
Mais elle revient quand mĂŞme avec ses airs narquois.
T’as beau lui dire va-t-en, on ne veut plus de toi !
Elle n’est pas très maligne, un peu dure de la feuille
Elle revient sans scrupules, elle est lĂ , sur ton seuil.
Faut bien la faire entrer, il se fait froid dehors,
Elle sait faire pitié et donner des remords.
Tu lui offres un café, par simple politesse,
Et caches comme tu le peux ta terrible détresse.
Elle est longue Ă comprendre, elle se veut Ă©ternelle.
Et telle une rengaine, et tel un vieux refrain,
En se croyant encore et toujours aussi belle,
A ton grand désespoir, la voila qui revient !
N’aurait-elle pas pu faire comme la Ste-Catherine ?
Se présenter à nous une seule fois dans la vie
Disons… pour les vingt ans, quand l’humeur est câline
Et qu’il suffit de peu pour s’appeler « chéri ».
Mais non, elle préfère revenir chaque année,
En s’imposant à nous sans prendre nos avis,
Combien pensent tout bas « vive le 15 février » ?
Si elle le savait… elle en serait meurtrie.
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Calou