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L'aspirateur de Martine L’aspirateur de ma voisine Est ma source de cauchemar, Car le parquet il assassine Avec son air de vieux trimard.
Il a perdu sa belle brosse Et depuis ne connaît douceur, Rêvant de plaie ou bien de bosse, Mais n’est plus du tout glisseur.
A chaque passe son bec racle, Impitoyable le parquet Et le bruit devient un oracle, Je fini par être toqué.
L’aspirateur de ma voisine Qu’elle manie ingénument, Dans son salon, dans sa cuisine, Laboure avec acharnement.
J’aurais voulu offrir la brosse Contre celle qu’il a perdue, Mais Martine est beaucoup trop rosse Elle m’aurait, las pourfendu.
Et lorsqu’elle fait le ménage, S’élève la grande rumeur Qui gène tout le voisinage, Avec l’aspirateur racleur.
Alors je bouche mes oreilles En attendant le temps d’arrêt Que je savoure en sa merveille Comme à l’ombre d’un minaret.
Et je me dis que pour la brosse, Point n’est besoin de quereller Ni même de chercher la crosse, La vie il faut l’aquareller.
Capricorne, le 23/02/2011
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