Alger le 27/02/2011

Qu’il soit Pharaon ou empereur, maître de son destin ou valet de sa folie, celui que dieu a voulu humain n’ira jamais plus loin que sa tombe. Si sur cette terre, riches, pauvres et misérables ne portent pas les mêmes couleurs, dans l’au-delà c’est un autre monde avec une seule couleur celle de l’équité dans du droit et rien que du droit…
Roi sans trône
Du petit au grand trou
Je ne dirai pas tout
Je garderai tel un fou
L’histoire du vieux hibou.

Pirate, vous ne l’êtes pas
La royauté a son histoire
Je vous ai suivi pas à pas
Vous avez fuit dans le noir.

Sous votre infâme règne
Je ne suis qu’un perdant
Que du nez je saigne
Même l’univers est partant.

Saturez l’écrit de mes peines
Usez et dévorez la chaise
Dictez et honorez la haine
Mes larmes seront braises.

Broyez mes nuits, mes jours
Brisez le miroir de l’espoir
Saisissez tous les détours
Mon âme n’est pas un vidoir.

Prenez tout, verbes et mots
Deux seuls, sont à garder
J’y cacherai mes maux
Sans pour autant les carder.

Prenez, couvertures et lits
Lumière et ses couleurs
Sous ce ciel qui me suffit
Le sol, pansera mes douleurs.

Prenez, puits et pouvoir
Fontaine, présent et futur
Dans mon livre deux couloirs
L’un éclairé l’autre, noir, pur.

Mouloudi Mustapha