Voix intérieure
Dans tes yeux fenêtre encore béants,
Un jour,
La noirceur de la flamme éteinte,
Le repos de ton Âme.
Dans tes mains serrées,
Dans tes bras croisés,
Elle se couchera.
Les souliers de plomb déchaussés,
Le linceul assourdi, apaisée.
Dans tes jambes tendues,
Dans tes pieds nus soudés au récif,
Par tes blessures, Elle verra.
Les deux étincelles d'argent :
Le dernier battement d'aile,
Et l'ultime frisson.
Mais de ton corps pétrifié,
Aujourd'hui,
Statufié, stratifié,
Dans l'attente,
Dans mille rêves fissurés,
Ton Âme s'envole encore,
Toujours,
Le nectar du monde autour,
Encré en gouttelettes d'or,
À tes cils accroché.
Graphène
Mes mots sur "voix intérieure" de Camille Claudel