Une nuée d'oiseaux s'envole ce matin,
Remplit le ciel de cris, de vie, suspend
Son vol au-dessus des toits, bruyamment
Attire mon regard sur leur annuel dessein.
Pris d'ardeur, ils vibrionnent, ils s'agitent,
Or mon cœur, leur faisant écho, palpite,
A la veille du grand retour au pays,
Au printemps des amours, et de la vie.
Et leur effervescence étreint mon cœur,
Comme si le grand départ était pour moi,
Car j'imagine tellement bien cette heure
Où, fermant la porte, je volerai vers toi.
Cette nuée d'hirondelles volettera
En mon être, emportera ma raison,
Ma joie et mon destin vers ta maison
A ciel ouvert, dans l'enceinte de tes bras.