Les bus traversent rapidement,
attention de ne pas vous faire écraser,

y habiter est un privilège,
les maisons y sont de bon goût
et prisonnières entre un lac et l’océan,
si vous avez le temps
allez marcher dans le jardin botanique
à deux pas de la curiosité des visages,

son sable est fin et subtil,
une richesse de poètes,
le genre qui vient boire la caïpirinha
dans les petits bars ordinaires
après une journée de travail,

ici vous n’oubliez pas le monde,
il vous prend à la gorge,

les gens vous regardent avec fidélité,
vous écoutez le soleil
descendre doucement
dans le souffle des poitrines,
vous êtes en vie et elle vous appartient
pourquoi s’inquiéter de Paris,
du président Lula
ou de l’hiver qui ne viendra jamais ?