J’ai enduré le froid
Bien des fois
J’ai enduré la faim
Il en est qui en meurent à la fin
J’ai enduré des guerres
Hiroshima et son enfer
J’ai déliré sous le soleil
Brûlant dès le réveil
J’ai rampé comme un chien
Pour des miettes de pain
J’ai prié dieu,
L’espoir est dangereux,
Personne ne répond
A ce nom de juron
J’étais ici et lÃ
Dans tous les lieux
Et j’ai compris
Nous autres et quoi ?
Oui si la mort est là ,
Traces rouges sur des murs
Donne-moi la main
Camarade.
Pierre-Louis SESTIER
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