Quand les yeux déshabillent un semblant de vie
Sur des allées et venues de moments qui s'épanchent
Et, l'azur s'initie dans les tranches de l'oubli
Comme des fantômes en exil, qui se déhanchent

Ces instants qui s'effritent comme des éclats de verre
Et, ces blessures imbibent l'encre de lourds sanglots
Et, l'aveugle marchant vers de dures pierres
Que le temps a terni en sombres et vieux tombeaux

Et, au gré d'un vent sourd qui puise l'aubaine
En crève-coeur qui vomit sa grande tristesse
Le soleil devient noir aux aurores de peine
Dans les pleurs qui souffrent en étranges faiblesses

Et, la vie continue son pélerinage mortifiant
Et, le ciel laisse sa place aux nuages de glace
Dans les larmes qui coulent, à volonté, doucement
Vers des coeurs qui disparaissent sans traces

Quand l'amour se noye dans un océan de boue
Sur des vagues qui fracassent ses morsures venimeuses
La brume des chagrins n'est plus qu'une vieille roue
Rouillée, et, dépouillée par des chimères capricieuses

Et, l'horloge claque ses aiguilles d'absence
Des souvenirs qui abritent de doux serments
Mais, le temps n'est qu'un abreuvoir de nuisances
Dans les coeurs qui s'épuisent à la lisière d'antan