Plus un mot je suis muet
ici non plus,je suis ailleurs
faut croire que j'en suis resté
à l'endroit même,heures antérieures

Nous pour toujours mort pour vingt ans
futur et passé licencieux
hier ou demain qui est précieux ?
qui des deux est Dieu et Satan ?

Où étais-tu ? même si je sais
chacun chez soi comme sans nous
quand je t'aimais sur mes genoux
quand tu m'aimais où étions nous ?

Toi seule ! Ô mon premier amour
le plus fort de tous mes anciens
l'ange est au nom de tous les siens
lorsqu'aux nôtres il faisait le sourd.

À qui d'entendre quelques voeux ?
que nous causions à haute voix
je me souviens et te vouvoie
on ne se connait pas plus vieux

Aux grilles d'un collège emmuré
appuyé au coin d'un retard
impatient de toi au départ
peut-être à pleurer l'arrivée

Avions nous quinze ans ce jour là ?
oui je le crois nous étions beaux
sans quoi ne brûle milles lambeaux
son artifice nait ce feu là

Alors que des brasiers cendreux
équivalent douteux songeant
pendant qu'ailleurs mourraient des gens
pendant ce temps était heureux

Et puis jeunesse donc l'insouciance
sans rien arriver n'y pourra
que vivre est d'être et vie sera
que plus enrichie par l'enfance

Faut-il reprendre à nos esprits ?
je pense au mien piètre bazar
ce soir tombé sur ce hasard
d'une photo de toi jaunie.

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Je ne laisserai sur le papier que l'ombre de mon écriture,juste le soupçon d'une pensée de mon imagination la plus pure.