Je gagne la haute mais solitaire mer
Y croise un vent brillant des feux de l’orient
Qui frappe de son fouet aux portes de l’enfer
Je choque et je dérive sans les sens, bourlinguant,
Corps naufragé, miroir gisant de sable mort
Soudain de l’horizon tel un voilier ardent
Surgit sur les flots de Myrtho l’œil aux rayons
Puissants comme un taureau dans son nouvel assaut
Il vire à contre bord de l’infini berceau
Où la lumière safran, mystère des tombeaux
Tremble dans les blés, flambeau de coquelicot.
Pierre-Louis SESTIER
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