Chaque soir, elle se rendait à la mer
Depuis que le destin, l’éloigna de sa mère

Les vagues la saluaient amoureusement
La brise murmurait dans son oreille tendrement

Seule, Marchait à pas lourds sur le sable
Le chant de sa flute raconta une triste fable

A travers ses lignes, se révéla sa tristesse
Son orphelinisme la priva de la moindre tendresse

Sous le ciel pluvieux de son enfance
La cruauté l’a dépourvu de son innocence

Et elle grandit comme cette fleur
Fragile, mais résiste au vent siffleur

Son regard, ses yeux étaient comblés d’espoir
Comme une lumière jaillissante au creux du noir

Sur son chemin, elle rêvait de croiser le bonheur
Qui effacera toutes empreintes de ses malheurs

Mais des jours, des semaines, des mois passèrent
Sans qu’on y entende son chant qui embellissait l’air

Jusqu’à ce que le vent leva le voile
Qu’avait tissé le sable pour la mort de son étoile

Elle s’est envolée pour rejoindre sa mère avec ses rêves
C’est avec ce triste sort que son récit s’achève

Depuis, son histoire est devenue l’hymne de la mer
Que chantèrent les vagues avec son souvenir amer