Plume de satin Inscrit le: 29/8/2011 De: Casablanca/Maroc |
Douces images sur un lit de velours. Endormie, ma douce femme, à mes côtés ; Ma joue, aplatie sur mes mains, je la regardais Je comptais ses haleines, je contemplais les montées De ses souffles, j’ai suivi sa poitrine qui s’enflait, rien ne l’hasardait ; C’est clair qu’elle n’a pas encore de rêves, à plus la remonter ; A mes vues aussi, elle ne s’inquiétait, elle s’y rendait ;
Son ventre tout plat qu’il est, tout moelleux ; cette lumière Le fait briller majestueusement ; mon exquis domaine, où culbuteront mes anges ! Belle, elle, cela fait des mois que je la scrutais, j’entrais en son âme sans luminaire ; Je pourrai la réciter, mais ma joie de la réviser ; science à mes intuitions, rien d’étrange ; Elle bouge sa tête, ses yeux, même fermés, me fixent, toutes les richesses ne rémunèrent Cet instant que crée le silence et qu’entendent les esprits, que sacrent les archanges ;
Une mèche s’infiltre entre ses cils, et glissait sur son nez J’étais fâché du cheveu, mais ça germait d’elle, je l’aime aussi, Je l’écarte de mes lèvres en l’embrassant au front, d’un regard, je défendis au réveil de sonner Elle semble sourire, mon baiser, par quelque effet, a réussi Sur cette écarlate bouche, de dessiner ma joie, que mes toiles toutes là façonnées ! Vermeille, dans cette sombre pièce, elle me chuchotait : « par ici »
Je ne me lasse jamais de la voir se reposer ; Quand elle expire, je frémis, quand elle respire je vis ; On dirait que chaque souffle chassé de son poumon me décomposait Et toute inhalation me revit ; Mon être était là , aux vents, embarquant mes rêveries sans les déposer ; Des moments navigués autrement, à quoi auraient-ils servi?
Sa chaleur faufile familièrement ma chair ; Je ne réalise encore comment mon cœur battait ; Mes souhaits grandissent et montent aux enchères, Je signe alors sa joue une caution qui me flattait Ce qui était aridité, ce qui était une terre jachère Désormais est paradis, et en cette minute précise - je me tais !
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