Sous les ponts de Bercy, aussi coule la Seine

Les Gogols du gotha quand auront débarqué
Au triste paquebot de vos vies énarqués
Nos pompes en plastic qui n’ont rien à cirer
De cartes magnétiques à codes expirés.

Sous les ponts de Bercy aussi coule la Seine

Pour nos parents piteux nous ferons une escorte
De tous leurs désastreux efforts de toutes sortes
Pour intégrer le corps honteux de ces cohortes
Nous faisant miroiter un sort pour qu’on s’en sorte.

Sous les ponts de Bercy aussi coule la Seine

En sortant des dortoirs des trottoirs précontraints
Nous dresserons hagards les cafards du bottin
A cirer les clochards en des statues d’airains
Indifférents en gare de ces retards de train.

Sous les ponts de Bercy aussi coule la Seine

Quand nous auront usé le fond de vos promesses
Sur vos faces grimées en d’opulentes fesses
D’un dense acte joué à sept dans un deux pièces
Comme un bloc à vos pieds nous laisserons la laisse.

Sous les ponts de Bercy aussi coule la Seine

Vous avez essayé de gommer les grimoires
Pour ne pas essaimer ce que semait l’histoire
Bande de gominés, besoin d’aide-mémoire
On n’est pas Gabonais rien qu’à des séries noires

Sous les ponts de Bercy aussi coule la Seine

C’est malheureux pour vous on sait la carmagnole
Pas assez tôt cassées nos fenêtres d’écoles
On a bien lu Zola, Rimbaud et vu guignol
Et son bâton qui cogne nous a appris son drôle.

Sous les ponts de Bercy aussi coule la Seine

Vous pleurez des milliards pour votre bourse en baisse
Vous tazzez les zonards pour occuper la presse
Nos danserons très tard à de vos feux de détresse
Enfumés des pétards de vos glands de Kermès.

Sous les ponts de Bercy aussi coule la Seine

Nous sommes les maudits du déni d’opinion
Nos visages sont gris de vos allégations
De vos podiums déserts de fauteurs d’élections
Saurez-vous bien plonger : Cinq, quatre, trois, deux, Fillon !

Sous les ponts de Bercy aussi coule la Seine.

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Cultivez votre amour de la nature, car c'est la seule façon de mieux comprendre l'art! (Vincent Van Gogh)