Qu'attendez-vous de moi, qu'espérez-vous entendre,
En débarquant ainsi dans vos petits souliers,
Ô tellement brillants que je pourrais prétendre...
Si j'en crevais de honte, à vos grands escaliers!

Qu'attendez vous de moi, sinon que les nouvelles,
Que je pourrais toujours tenter de vous donner,
Soient parfumées de fleurs au milieu des poubelles,
Dont j'ai rempli mon coeur, pour pouvoir pardonner...

Qu'attendez-vous soudain de ma sombre existence,
Mise au rebut jadis par trop de sentiments!
Sinon qu'elle en replace à leur juste importance,
Nos souvenirs d'hier, avec mes compliments!

Qu'attendez-vous, allez, puisque je vous écoute,
Passez-moi la pommade adoucissant les maux
Des murs que j'ai heurté de plein fouet sur la route,
Qui menait ma déroute, aux vents de trémolos...

Oui dites-moi, allez, le fond de cette envie
De me voir si soudain, ô que j'ai bien du mal,
Même en la retournant tant je sens qu'elle dévie,
A pouvoir m'en réjouir, et trouver ça normal!

Allez crachez- moi tout, dignement et de sorte
Que nous soyons de face au moment de sortir
De ma poche un mouchoir, s'il fallait que j'exporte,
Une larme à mon œil, avant de repartir...

Qu'attendiez-vous Madame, autre qu'indifférence,
Vous qui m'avez laissé jouer avec le feu,
Puis brûler de mes doigts cette main d'innocence
Qui ne retient plus rien, sinon que son hors-jeu....

Qu'espériez-vous trouver en frappant à ma porte
Blindant tant d'émotions, mais que moi j'ai payé,
Du prix fort de mes peurs, emportant pour escorte,
Le sang de mes douleurs, qu'il fallait essuyer...

Pardonnez-moi Madame, alors, si je préfère,
Chercher dans ma mémoire un peu de vos dénis,
Puis clamer d'amnésie quelque peu passagère,
Une vague étrangère, en des temps trop ternis...

Oubliez donc Madame, autant que ma naissance,
Où j'étais, qui je suis, et puis comment je vais
Colmater en mon cœur tous ces trous de l'absence,
En éludant celui, que soudain je vous fais...


-Vortex Rikers - Dreams-
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