Plume d'or Inscrit le: 20/8/2011 De: |
VOYAGE AUX MONTAGNES D’ÉBÈNE. VOYAGE AUX MONTAGNES D’ÉBÈNE.
La Terre a tenu son centre de gravité, Son nombril est enfoui dans le giron des monts Noircis par la langue d’un vif soleil de plomb, C’est là où j’aimerais fuir ma méchanceté !
Presque nu, je me hâterais, pieds déchaussés, Pour tourner dans le sens inverse de l’horloge, Je m’offrirais au Soleil, sans abri, ni loge, Autour du Vieux Lieu, sous un éclat rehaussé
Je grimperais ses rochers, par les pas lissés, Je furèterais dans les plis trop escarpés Les grottes obscures dont les lumières ont échappé, Pour mettre sur le sol brun mon vieux front plissé.
Les eaux cristallines décrasseraient mon être, J’éteindrais, pour l’éternité, ma soif aiguë, Et finirait ma situation ambiguë, Aussi au rude désert pousserait-il le hêtre.
Je deviendrais noyau, sans électrons tout autour, Mon âme purifiée, aurais-je besoin d’un corps ? Un récit de caravanes gagnant le Bon Port, A vol d’oiseau, j’en suivrais les contours.
Puis au Lieu Sacré se planta une chamelle, Sur son sillage, prospéra une Oasis, Dont le vert et la lueur caressaient l’iris, C’est là où j’aurais ma Prime Providentielle !
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