LA ROSE ET LE COQUELICOT

Femme ravissante, pourquoi te comparer aux roses ?
Tu ne sais pas que le temps fatal les taraude
Elles se fanent , elles vieillissent et penaudes
n’osent montrer leurs pétales, pâles et moroses
Elles se dessèchent, périssent dans le regret
de la main qui d’un amour secret les arrose

Macho, me dit-elle avec un charme discret,
au jasmin épanoui aussi tu nous compares
Jour et nuit, tu le sens dans l’ivresse, le flétris
Bientôt éteint tu le jettes sans crier gare
Dans les cœurs épris sentent nos odeurs de roses
la tendresse et l’amour, la douceur de la vie
A deux elles embaument la vie et demeurent
imprégnant d’amour les petits choux et les fleurs
qui poussent tôt faisant de l’hiver un printemps
Ephémère est la vie des hommes et des choses
Regarde bien le coquelicot en éveil
rouge vif, se dressant fièrement dans les champs,
secoué par le vent sans casser ni plier
comment plus tard triste il penche sous le soleil
puis essoufflé
tombe dans un profond sommeil

Etonné je saisis le message et me tais

Mahmoud Ben Jemâa
29/10/2011