Voluptueusement amoureuse
Elle jouait l’ensorceleuse
En me disant « Je suis à toi,
Viens donc goûter la mandorla
Je suis toute langueur du monde
Si nos deux corps ne se confondent
Je serai ta fille de joie
Laissant loin tous les autrefois
La mort terrible et son effroi
Telle l’ obsédante bacchante
Vertueusement jouissante
Sans pudeur et sans retenue
Par ton art tu peux me voir nue
Je suis toute langueur du monde
Dans l’étreinte, extase profonde
Ouvre-moi, do, mi, fa
Mon émoi, sol, si, la
S’en ira au clair de la lune
Frissonner tout près de ta plume.
Rêve-moi, vogue-moi, lyre là
Livre un cri, roule-moi de plaisir
En furie d'un délire à rougir
Evohe !
Pierre-Louis SESTIER

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