La vie de ma folie ordinaire


Le long de mes extrêmes conjugaisons platoniques
Je trace la ligne blanche de ma folie expressive…

Lorsque la nuit devient transparente
Mes raisons obscures habillent l’artifice
En rongeant sans frein
Le flux charnel
Des fleurs éphémères…

Pérenne comme le mystère dionysien,
Mes humeurs au fond d’un sarcophage festif
Caracolent parmi les vapeurs d’ammoniaque
Que l’on rencontre
Au milieu de la gorge des précipices
Où le sable d’un sablier percé
Décompte le dessein fade
D’un château d’épouvante…

Poignée en coin
Et vibrato dans le grave,
Je pratique
Le blanchiment
Du pathétique
Sur le crépusculaire
Détournement
De nos enfers
Paradisiaques…

Devant les cerveaux aquilins
De la faune
D’une boite cadavérique,
Je partage ma folie Gainsbarienne
En chantant Thiefaine,
Puis, je perds
Mes yeux pairs
Dans le regard des filles
Déglinguées
Par l’excès…

La vie de ma folie
Est un jeu
Dangereux
Où des corbeaux picorent
Les miettes de mes neurones,
Pendant que je déflore
Le gouffre d’une amazone…

La vie de ma folie
Est le répit
De la morosité
D’une société
Eclaboussée
Par les jets
Musqués
D’une fée
Ethérée…

La vie de ma folie
Est un péché
Que l’on suit
Depuis
Des éternités
Sous le voile
Gonflé
Du feutre
De nos secrets
Pourtant,
Si ordinaires…