Ratissé comme la bise
Sur la peau d’une marquise
Tes mains
Irriguent mes songes
Le dahlia a posé son épaule
Contre les joues pleines de l’hortensia
Le cœur a ses raisons …
Les nues se resserrent roulant leurs averses
Sur le col déplié des passants dont
La mine anonyme des portes manteaux amphibie
cuirasse l’épaisse indifférence des quais
En partance
Des amants goupillent l’ultime soupir derrière
La glace impudique des au revoir
Des malles à dos d’homme chevauchent la cohue
vers l’estuaire des soutes bardées de trésors enluminés
en partance
Le cri du rapace à l’échine vaporeuse
Exhale des brumes capiteuses
qui désarçonnent
Les gestes se pressent, se délestent, les corps se délient
dans la fraction immobile du temps
qui suspend sa pellicule au cou des voyageurs photomatons
- nomades-
En partance
Passerelle hissée au dos des Marquises
Souvenir insulaire
Tes bras pers inondent mes yeux
En partance…