|
La cohue ou la cour des miracles. Le grand Charles nous l’avait dit : « Après moi, ne craignez le vide » La phrase garde son crédit, Ils sont nombreux et tous avides.
Ils se poussent au premier rang, Se bousculent jouant des coudes, Se regardent en belligérants, Souriantes têtes qui boudent.
Et tous les coups leur sont permis, Les crocs en jambes ou les caresses, Les jeux virils des tatamis Monopolisent leurs adresses.
Ils peaufinent leurs arguments En détruisant la concurrence Sans regrets ni ménagements, Car c’est pour le bien de la France.
Cette cohue de prétendants Nous fait voir toutes nos élites Sous nos regards de décadents, Leurs amis et leurs satellites
Que j’écoute tout en rêvant De leurs mille et une promesses… Autant en emporte le vent Qui ne nous laisse que tristesses.
Mais quel est le plus virulent, Celui qui use d’artifices, On les perçoit tous excellents, Pyromanes de feux d’artifices.
Mais je connais bien le meilleur Prétendant à première place, Qu’il ait costume ou bien tailleur, Mon miroir restera de glace
Ecoutez-le, écoutez-les Annonçant lendemains qui chantent Et dégustez leur petit lait Avant que les remords vous hantent.
Je suis tout à fait convaincu Que ces marchands de l’espérance Ne s’avoueront jamais vaincus Ne doutant de leur compétence.
Je voudrais avoir un tamis Afin de filtrer leur appétence, La leur et celle de leurs amis Pour mesurer l’amour de France.
Souvent on a l’impression Que leur ambition personnelle Décuple grande passion Pour nous guérir des écrouelles,
Comme faisaient nos bons vieux rois Au temps jadis des escarcelles, Las nous sommes en désarrois Car l’Euro n’a plus d’étincelles.
L’économie se fout le camp A coup de A qui disparaissent, Alors choisissez votre camp Pour la joie ou la tristesse.
Ecoutez-les, écoutez-les Tous ces futurs bons présidents Qui sont comme des feux follets, Ils ne durent pas très longtemps.
Profitez-en, profitez-en Car la campagne Ă©lectorale Fera de vous un courtisan, Quelle que soit votre morale.
Capricorne, le 13/12/2011
|