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* A la grande Dame que fut MA Mère*
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Les mines tristes, les regards embués
C’était le mois de juin, le début de l’été
Seul le bruit des pelles raclait le silence
Comme pour rappeler déjà son absence
Une tranche de vie plus tôt, un jour de printemps
On lui arracha son homme de ses frêles bras
Elle le vit partir à travers ses larmes
On le fit passer ailleurs par les armes
Elle n’entendit plus jamais résonner son pas
Ce jour là , à son tour, la voilà qui s’en va
Vers cet ailleurs-là où une vie plus tôt
Le cruel destin lui tourna le dos
Les mines tristes, les regards embués
Et dans ce silence redevenu muet
Une prière se leva pour un dernier adieu
Chacun s’en alla au large de sa mémoire
Chercher un souvenir au fond de ses yeux
La foule se dispersait ralentissant son pas
Comme pour retenir l’instant qui s’en va
C’était le mois de juin, le début de l’été
Une grande dame s’en était allée
Des années plus tard, de retour sur les lieux
Un monticule de terre faisant face aux cieux
Porte encore gravé, sur une pierre tombale
Cette épitaphe bien paradoxale :
« Ici repose un ange qui fut jadis une dame »
poème extrait de mon recueil " Tranches de Vie"
amitiés
poesiade
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Mes Romans " LES LAMES DU SILENCE" viennent de paraître chez EDILIVRE
"LE coffret en bois d'ébène " chez Éditions MUSE
Mon recueil de poésie"Tranches de Vies " chez Edilivre