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La nuit étend son drap d’étoiles,
Et le feu de l’orient s’entoile.
Au-dessus de l’ocre du désert,
L’âme des bédouins se ressert.
Allongé sur un tapis de Bengale,
Le jeu de l’infini comme martingale.
La bride de la mer rouge assoupie,
Berce mes yeux de vagues toupies.
L’enclume de dieu s’embrase d’ombres,
Ma foi abrase des peurs en nombre.
Corolles d’or et gerbes de sable,
Projette cette caravane insaisissable.
Le temps assassine le roc millénaire,
Perché sur l’onde sanguinaire.
Frères au cap des secrets enfouis,
J’entends la voix de l’oubli.
Elle murmure des mots d’encre,
Un dieu humble a jeté ici une ancre.
A ce cri jailli des tréfonds du vide,
Je réclame l’amour d’une force avide.
Toi Sinaï, je vois tes lèvres nues
Où je dépose une fougue ingénue.
(Visions de L.)
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