Les damnés de la terre .
Un homme allait au fond d’un jardin sordide ,
La casquette bien enfoncée sur une tête sans âge .
Il avançait péniblement , doucement , claudiquant .
Il allait où ? Il avançait pourquoi ? Il vivait pourquoi ?
Il traînait une vie de travail et d’usure pour rien !
Le corps chavirait doucement vers les sans lendemains .
Qu’avait il reçu de la vie ? A manger et à boire
Il n’avait fait que subsister pour travailler et dormir .
Les beautés de notre monde lui étaient étrangères.
Un soleil levant sur les dunes du désert , une cime enneigée
Au loin à l’horizon , une vague enivrante de la mer en furie ,
Lui avaient échappé définitivement , irrémédiablement .
Qui a dit que les hommes étaient égaux au matin du monde ?
Le monde est pour tous , mais les forts ont tout pris
Ne laissant que les miettes aux miséreux abandonnés .
Ma Belle , mon Amour , chaque fois que nous regardions
Ces beautés autour du monde , je te serrais la main
Souvent un peu trop fort . J’avais mal de jouir sans eux ,
D’aimer sans eux , d’être heureux malgré eux .
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Il est un temps pour chaque âge :
A vingt ans , tout semble possible. A quarante , tout est possible. A soixante tout semble possible mais pas forcément souhaitable .
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