Une façade où tout est beau,
Un intérieur qui n'en peut plus,
Le coeur empli de tant de maux,
La joie a soudain disparu.
Des murs de peine me séparent
De ceux qui entourent ma vie,
Rien ne peut franchir ces remparts,
Un voile-semblant l'interdit.
Dans le haut donjon du château,
Je pleure, crie par la fenêtre
Mais les douves emplies de sanglots
Ne veulent à vos yeux paraître.
Un ange m'a rendu visite,
Il a voulu qu'alors j'en sorte.
Il s'en est allé bien trop vite,
A présent blindée est la porte.
Sur les pierres de ma demeure,
Alors ont grimpé des lierres.
Dans la prison de mon malheur,
Le noir étouffa ma lumière.
Ma douleur est dans un cachot,
Mon fantôme traîne un boulet,
Ce sont mes pleurs coulant à flots
Et mon esprit désespéré.
Le prince sur son beau cheval
S'en est allé il y a six ans,
Un grand-père, bonheur de taille,
Un homme-perle, coeur-diamant.
Mais avec la force et l'espoir,
Pas à pas le grand pont-levis
De mon coeur laisse apercevoir
Un goût de vie, naissante envie.
Il s'ouvre au fur et à mesure
Au bonheur, gardant souvenirs.
Il s'ouvre grand à la nature,
Sans lui, se forge un avenir.
Et, au château, je laisse entrer
De ce soleil les doux rayons,
Ma vie dédiée au chevalier,
Ma joie de vivre en floraison.
En mon coeur, il sera toujours,
La grande salle est tout à lui
Et à notre éternel amour
Où je t'honorerai papy.
A présent, je franchis le pont
Et tends la main à mes amis,
Je quitte à jamais mon donjon,
J'entame une nouvelle vie.
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Plume d'Ange