|
Germinal
C’est dans la poussière et la moisissure Que naissent et grandissent les embryons végétaux. Le vent d’automne et sa morsure Ravagent la plaine et son coteau. La pluie se noie dans un sourire Et le silence des pas fuyants Déclinent comme on soupire, Laissant à l’humus, son goût de terre. Les frondaisons, au soleil transpirent, Illuminant leurs tapis de diamants Où flambent de merveilleuses lumières. Et puis dans le silence de la nuit, La terre entrouvre ses ovaires, Sans acrimonie, Recueillant la graine Qui va germer à l’abri des ennuis. C’est le grand mystère, Celui de la vie, Celui auquel l’homme se désaltère Sans aucune envie ; Car en son égoïsme il espère Ce qu’il a banni. On va descendre au fond du cratère, Dans les profondeurs de nos subconscients, A la lueur chétive de la flammèche Du quinquet mal nourri et déficient. Et puis les parfums trompeurs et revêches Que l’on sent dans les jardins, Sont les lanternes mouvantes des naufrageurs, L’amer de ces tristes gredins. Efin on oublie les terreurs, Ces rapaces vautours qui planent Dont les serres en formes de lames Nous déchirent sans pitié pour nos erreurs. Enfin le ciel sous le vent, se lave. Le volcan endormi soupire, Attendant de recracher sa lave. O toi que je voudrais voir sourire, Oublie ces chemins poussiéreux, Ces étoiles qui ont chutées Dans le néant d’autres cieux ; Oublie les mots que je t’ai chuchotés
Capricorne, le 21/01/2012
|