Plume de platine Inscrit le: 22/4/2010 De: Souk-Ahras (l'antique Tagaste) |
T'ECRIRE MON AMOUR (version définitive) T’écrire mon amour et encore t’écrire Du cœur, Aigri de tout, jamais de ton sourire.
Dire mes martingales et mon mal d’alchimie Lambeaux de ce défi qui m’obséda à vie A vouloir faire d’or une chape de plomb Par le feu de mon âme athanor sans aplomb… Que d’années immolées à faire la fortune De la frivole idée de décrocher la lune Du henné sur le front et en bouche une eau pure Pour tenir en respect l’immonde créature.
T’écrire mon amour et encore t’écrire Du cœur, Aigri de tout, jamais de ton sourire.
Dire mes logorrhées allant se diluant Fondre, se diffusant, parfois se réfugiant En ta foi bon-enfant qui toutefois s’irrite D’un vendred’illusion que la foule crédite Des prêches d’un Imam, violents et hypocrites Lancés en des Mihrabs transformés en guérites… D’Allah, la conviction tient-elle dans le prisme Qui forme le faisceau douteux de l’extrémisme ?
T’écrire mon amour et encore t’écrire Du cœur, Aigri de tout, jamais de ton sourire.
Dire la solitude et les cent tentations Qui conduisent l’artiste aux pires résolutions Une contre égérie et muse qui s’amuse A rendre labile, par une simple ruse Toute la conscience des levers de soleil… Et de la nuance que donne le vermeil Les faisant dériver sur le sens de l’aurore Par la rime qui fait la corruption éclore.
T’écrire mon amour et encore t’écrire Du cœur, Aigri de tout, jamais de ton sourire.
Dire les tonnerres que pourrait un youyou Dans mes restes ethniques et mes airs de voyou La vie n’ayant de sens qu’au centre des batailles Que livre le poète aux foules de canailles… [Cerbères des princes et élites du vide Danseuses du ventre et philosophes du bide]… Pour étouffer dans l’œuf la semence funeste Au nom du mot sacré et du verbe céleste. A.Alloun
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