A la cime du pin, taillé en candélabre,
Une grue s'est posée - la grâce est un oiseau -
Qui mire sur l'étang piqueté de roseaux
Son fin cou et sa gorge aux tons chauds de cinabre.
Sous le ciel indigo croit un blanc rocher glabre
Très lentement, posé au centre de l'ilot.
L'arche d'un pont laqué, reflétée sur les eaux,
L'unit à ce jardin que de grands bambous sabrent.
La paix et l'harmonie du silence s'arrêtent
Au crépitement clair d'une source discrète,
Bordée des points violets de trois touffes d'iris.
Tous sentiments bannis derrière ses paupières,
Sans haine, ni désir, impatience ou caprice,
Le sage se complait à voir pousser la pierre.