J'ai toujours un malaise
Lorsque je vais le voir
Même pas une chaise
Pour lui parler le soir
Et juste un fond de lierre
Pour couvrir son tombeau
Comme si la lumière
Devait gêner nos mots.
Que dire aussi du mur
Qui lui sert d'oreiller
Même le vent murmure
Que ce n'est pas douillet,
Les vivants seraient-ils
Aussi froids que les morts
Dans ce milieu hostile
Qui est son dernier port.
Et quand la bise vient
En hurlant comme un chien
Que sur les chrysanthèmes
Se pose l’anathème
Il n’y a plus personne
Pour être à son coté
La nuit se fait piétonne
S’envolent les pensées.
Chibani
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