Nul ne sait que mon pauvre cœur endure
D’avoir usé mes souliers et mes mots
Chez le cordonnier, j’ai trouvé pour mes pieds
De quoi tourner un virelai pour amuser
Il chantait je ne pus le payer de mes mots
Qui ne voulaient plus quitter le bout de ma langue
Sans rime ni mesure en nouvelle épithète
M’a donné pour un sou, une fleur de poète
Et des mots elle m’a confié son secret.
Pierre-Louis SESTIER
----------------