LĂ bas...
Là bas, aux portes du désert,
Ergs dorés, tapis de sable,
Naissent de leurs grains brûlants,
Lentement, dune après dune.
Au jour levant ou au clair de lune,
Sous des rayons implacables
Où l’horizon, comme le temps,
Une éternité, perdu à l’infini.
Fournaise où s’égarent les pas,
OĂą se perdent tous les regards,
OĂą les paroles se dispersent,
Tel le vent dans l’immensité,
Que nulle paroi ne retient,
OĂą, au loin, nul Ă©cho ne revient.
Là bas les cœurs de chagrin,
Comme des âmes malades,
Se cherchent et se retrouvent,
S’étreignent et se séparent,
Sans se voir, sans savoir,
Pour finir, pourrir et mourir.
Là bas, c’est le fief des mirages,
Chemin dur, des longs calvaires.
L’illusion au bout, qui miroite,
Comme une avenante grève,
Comme une fraîche oasis,
Vaine, qui n’a jamais existé,
Que dans le rêve, d’un cœur naïf,
Qui au beau milieu du désert,
Fut assoiffé, d’un peu de chaleur.
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