Plume de platine Inscrit le: 25/1/2012 De: Alsace |
L'ABANDON L'ABANDON
Le temps s'égrène sans toi, morne ralenti. Les longues journées s'enlisent, suivent les nuits. Ta place est vide, la couche pleure, glacée. La bergère écarte en vain ses bras délaissés.
Le chat inquiet, d'un de ses feulements modestes, M'interroge de son oeil bleu, et de son geste, Il quémande, patte pressée à mon giron, Explication de la traîtrise : l'abandon.
Je reste là . Et de ta peau contre la mienne, Le besoin s'insinue en moi, sourde géhenne, Et se transforme peu à peu en véhémence, En colère dure, pour en tromper l'absence.
Tu peux me délivrer, apaiser ce tourment, Te lover à ta place, restée tel qu'avant, Poser sur moi à nouveau ce regard qui brille, De ta noire présence, peser sur ma vie !
Hélas, de génies malfaisants, je crois entendre Le ricanement morbide et cruel qu'engendre Leur vile jouissance à la vue de celui Dont le coeur n'entend pas ce que la raison dit.
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